Je sais pas trop trop pourquoi je suis revenue ici, un p'tit kiff au passage.
J'aimerais faire une vraie bd avec un vrai scénario mais je vois pas comment je peux faire ça, mes pauvres personnages ne peuvent pas rester dans un environnement blanc-hôpital (et damned ce que j'aime pas ça le blanc-hôpital). Et puis c'est pas facile de faire ça bien, en fait je devrais faire ça avec deux autres personnes, une qui m'aide à écrire et l'autre à dessiner (en gros je fous rien...).
Désolée à 1h du mat' je suis rarement inspirée, mais tout ça c'est à cause de Moo, si j'avais pas lu son article j'aurais pas eu envie d'écrire ! Ce côté asociable spécifiquement internautique doit bien cesser un jour. Enfin pas complétement, ça a du bon, j'ai moins l'impression de flotter, et plus de vivre et mon stop-facebook en a insipré (mouhahahaha).
Si j'écris là c'est peut être aussi que les fins m'angoissent. J'arrive à la fin de "Vers le phare" de Virginia Woolf et j'ai pas envie, plus qu'une trentaine de page et j'ai vraiment pas envie, y'a tout un monde dans ces pages, toute une vie et j'ai pas spécialement envie de l'achever. Je ne sais pas s'ils continueront à vivre jusqu'à la fin du livre et je ne veux pas tous les enterrer. C'est pourtant curieux d'être angoissée par la fin d'un livre, mais j'ai l'impression que pendant rien qu'un instant, devoir fermer ce livre pour la dernière fois, de finalement tourner la dernière page me donnerait une impression de grand solitude. Je m'y suis attachée à cette Lily Briscoe, ce Mr Ramsay et puis Prue et James qui peuvent être stupides des fois, et puis j'aimerais revoir William Bankes et Mrs Ramsay et puis même Charles Tansley arrive à me manquer. C'est vraiment bizarre ce qui se dégage de ce livre, je le conseille à tout le monde, sauf peut être les angoissés de la fin, enfin ça je vous le dirais quand je l'aurais fini (je pense que je vais le faire trainer). Mais bon j'ai encore 3 livres à lire et je n'arrive que à en lire deux en même temps alors je vais devoir le finir dans l'urgence, je vais devoir violer son souvenir avec tout les autres qui n'ont rien à voir et puis qui sait, il en naîtra peut être un ignoble pot-pourri, une tumeur à face humaine, et j'aurais décue ce livre. Que c'est dur les études littéraires, ça vous tue des oeuvres dans l'oeuf de l'imagination, ça vous décortique tout, ça voit des pervers, des tordus, des schyzophrènes, des dépressifs à chaque tournure de phrase. Et puis à force de tout découper, de tout rationnaliser qu'est ce qu'il en reste ? Eh bien une longue dissertation, une "attaque" sur l'oeuvre, c'est vous qui racontez ce que l'auteur a voulu dire, ce que signifie Mrs Ramsay, que la structure grammatical de cette phrase nous montre qu'en fait elle est n'est rien, à part deux groupes nominaux et une virgule. C'est vrai c'est pas toujours facile, c'est souvent pesant, mais des fois il le faut bien et puis soyons francs je n'aurais jamais ouvert ce livre en d'autres circonstances. Les profs aussi essayent de créer ces "allumettes craquées à l'improviste dans le noir" et ils ont, la plupart du temps, bien du courage.