mercredi 31 mars 2010

"Une allumette craquée dans le noir à l'improviste"

J'adore quand il pleut la nuit et que j'ai la fenêtre ouverte, j'ai l'impression d'être à Chamonix sous la tente un jour du mois d'août. Bientôt je rentre à Rouen, il était temps, car à part un passage éclair, je n'y suis pas retournée depuis les vacances de Nöel, autant dire une éternité. J'ai quelques idées de dessins mai je crois que ça attendra le papier et les photos.
Je sais pas trop trop pourquoi je suis revenue ici, un p'tit kiff au passage.
J'aimerais faire une vraie bd avec un vrai scénario mais je vois pas comment je peux faire ça, mes pauvres personnages ne peuvent pas rester dans un environnement blanc-hôpital (et damned ce que j'aime pas ça le blanc-hôpital). Et puis c'est pas facile de faire ça bien, en fait je devrais faire ça avec deux autres personnes, une qui m'aide à écrire et l'autre à dessiner (en gros je fous rien...).
Désolée à 1h du mat' je suis rarement inspirée, mais tout ça c'est à cause de Moo, si j'avais pas lu son article j'aurais pas eu envie d'écrire ! Ce côté asociable spécifiquement internautique doit bien cesser un jour. Enfin pas complétement, ça a du bon, j'ai moins l'impression de flotter, et plus de vivre et mon stop-facebook en a insipré (mouhahahaha).
Si j'écris là c'est peut être aussi que les fins m'angoissent. J'arrive à la fin de "Vers le phare" de Virginia Woolf et j'ai pas envie, plus qu'une trentaine de page et j'ai vraiment pas envie, y'a tout un monde dans ces pages, toute une vie et j'ai pas spécialement envie de l'achever. Je ne sais pas s'ils continueront à vivre jusqu'à la fin du livre et je ne veux pas tous les enterrer. C'est pourtant curieux d'être angoissée par la fin d'un livre, mais j'ai l'impression que pendant rien qu'un instant, devoir fermer ce livre pour la dernière fois, de finalement tourner la dernière page me donnerait une impression de grand solitude. Je m'y suis attachée à cette Lily Briscoe, ce Mr Ramsay et puis Prue et James qui peuvent être stupides des fois, et puis j'aimerais revoir William Bankes et Mrs Ramsay et puis même Charles Tansley arrive à me manquer. C'est vraiment bizarre ce qui se dégage de ce livre, je le conseille à tout le monde, sauf peut être les angoissés de la fin, enfin ça je vous le dirais quand je l'aurais fini (je pense que je vais le faire trainer). Mais bon j'ai encore 3 livres à lire et je n'arrive que à en lire deux en même temps alors je vais devoir le finir dans l'urgence, je vais devoir violer son souvenir avec tout les autres qui n'ont rien à voir et puis qui sait, il en naîtra peut être un ignoble pot-pourri, une tumeur à face humaine, et j'aurais décue ce livre. Que c'est dur les études littéraires, ça vous tue des oeuvres dans l'oeuf de l'imagination, ça vous décortique tout, ça voit des pervers, des tordus, des schyzophrènes, des dépressifs à chaque tournure de phrase. Et puis à force de tout découper, de tout rationnaliser qu'est ce qu'il en reste ? Eh bien une longue dissertation, une "attaque" sur l'oeuvre, c'est vous qui racontez ce que l'auteur a voulu dire, ce que signifie Mrs Ramsay, que la structure grammatical de cette phrase nous montre qu'en fait elle est n'est rien, à part deux groupes nominaux et une virgule. C'est vrai c'est pas toujours facile, c'est souvent pesant, mais des fois il le faut bien et puis soyons francs je n'aurais jamais ouvert ce livre en d'autres circonstances. Les profs aussi essayent de créer ces "allumettes craquées à l'improviste dans le noir" et ils ont, la plupart du temps, bien du courage.

dimanche 14 mars 2010

Igor en formation (2)




Bon, y'a encore du travail, je crois que j'ai pas saisi tout les principes mais c'est en faisant qu'on apprend ! ^^

jeudi 4 mars 2010

Oh mon Dieu un long texte !!

C'est toujours assez pertubant de faire de grandes pauses dans un blog généralement ça annonce un changement, pas spécialement radical mais une évolution. Finalement le détachement n'est pas si mal. Mais il y a tout ce fantasme de l'écriture qui me ralentit. Je ne suis pas vraie quand j'écris sur le blog, je ne sais pas si on peut être vrai quand on écrit, sachant qu'on réfléchit nos phrases, qu'on les corrige, il n'y a pas la spontaneité de tout les jours. Après ça dépend aussi de ce qu'on appelle vrai, si c'est la forme réfléchie ou brute qui compte. Pour moi c'est le brut qui compte, le naturel, ce qui sort sans avoir spécialement conscience, c'est cette rapidité de l'esprit, et pas ces moments très long de réflexion. J'ai toujours été fasciné par la rapidité de l'esprit, lorsque quelqu'un nous parle même de quelque chose à quoi on ne s'attendait pas du tout on est capable de répondre quelque chose dans l'immédiat, à peine la phrase finie on rembraye et on suit. On ne met presque jamais plus de 10 seconds à répondre et pour moi c'est fascinant, tout le travail inconscient qui se fait derrière. J'aime essayer de voir l'intérieur de quelqu'un lorsqu'il parle, ne pas s'arrêter à ses mots, voir tout ce qu'il se passe derrière, essayer d'apercevoir la vraie personne derrière. Les mots ne sont que des mots, ils ne disent pas grand chose en eux même c'est le sens qu'on leur donne qui est important mais notre sens n'est pas celui des autres et j'aime beaucoup voir le sens des mots des autres, c'est là que l'on sait à qui on parle, c'est là qu'on parle vraiment. C'est aussi pour ça que j'écris toujours très vite, je ne m'arrête pas jusqu'à que mon idée parte ailleurs, je ne peut retransmettre qu'une si petite partie de ce que je vois ça en devient frustrant. Ne pas pouvoir s'exprimer correctement, c'est exactement ça qui se passe aussi avec mes dessins, je suis tellement limitée dans mes moyens, c'est angoissant. Et voilà mon idée est partie elle a évolué en autre chose, elle a saisie un autre fil, et là encore une fois, elle ne s'arrête jamais, quand je dors elle devint folle, elle bouge tout le temps, je ne fais que des petites pauses, je l'arrête pour l'expliquer et elle repart encore toujours plus vite, elle file à 100 à l'heure, j'ai même des fois du mal à suivre les connections qui sont faîtes, en tout cas c'est impossible pour moi d'expliquer les liens. C'est sympatique ce côté random de la pensée, j'aimerais bien voir celui des autres, mais si j'ai du mal à suivre les miennes, je ne suiverais jamais les autres. Je suis un peu jalouse, enfin ce n'est pas le mot juste mais c'est le seul que j'ai trouvé pour dire que j'aimerais vraiment les voir. Mais il faut savoir garder le mystère... Raah c'est d'un autre côté tellement fascinant ! Nom d'une banane !

mercredi 3 mars 2010

Petit craquage, rien de bien grave



Hum hum... Alors oui, c'est de l'art si vous vous posiez la question et non ce n'est pas avec l'eyeliner que m'a offert Sara, pas du tout...
Ouais je sais faudrait mieux que j'aille me coucher des fois...