samedi 13 septembre 2014

On s'y perd

Voilà plus de quatre ans que je n'ai pas écrit ici. Je suis maintenant à Lyon après avoir passé 3 ans en Allemagne. Je suis un peu perdue dans cette France que je ne reconnais pas très bien. Non pas qu'elle ai changé en trois ans mais c'est juste que l'on se créait une image idyllique de notre mère-patrie quand on est plus avec elle. Je voyais la France à travers l'Allemagne et je pensais que toutes les lacunes allemandes ne pouvaient pas avoir lieu en France. La verdure de l'herbe du pré, je sais, c'est un peu bête mais je crois que j'aurais préféré rester dans ce fantasme de ce qu'est la France. La réalité est bien plus sombre, pessimiste, déprimante. Je ne crois pas la France au fond de l'impasse, je la crois juste impossible de se retourner pour voir si ça irait pas mieux ailleurs. D'un autre côté parler de la France comme d'une entité abstraite et dire où elle doit aller, la bonne blague, la France n'est pas son président, ses parisiens, ses lyonnais, ses jeunes, ses vieux c'est l'ensemble qui n'en forme plus un. A se demander s'il y avait eu un ensemble un jour. Pourquoi le cour individualiste de la société est tant à combattre ? Bouger un groupe de dix personnes dans une même direction est difficile donc soixante millions c'est impossible. On peut être individualiste et travailler pour une part à l'effort commun, il faudrait que les gens aient moins peur, prennent leur décisions, se prennent en main, restent lucide et aident leurs voisins un minimum histoire qu'on finisse pas en battle royal. Notre jeunesse ne doit pas avoir si peur, la question n'est pas de savoir si on va s'en sortir mais de savoir où on veut réellement aller.

C'est symptomatique de ce qui a changé en moi, voilà quatre ans que j'ai pas écrit et je commence par de la politique. C'est parce que j'ai peur en vérité de revenir ici, les blogs sont dépassés pour moi et je ne vois pas ce qui pourrait intéresser la lecture de mes articles, je n'ai pas grand chose à raconter de palpitant mais j'ai pourtant quelques petites choses à dire encore, je ne veux pas que ma voix s'éteigne dans une passivité finie et abyssale, j'ai l'impression que ce blog pourrait être une étincelle qui me permettrait de me sentir impliquée. Essayons, nous verrons bien. Bientôt spécialiste en communication, il va falloir apprendre à communiquer.